Comprendre l’isolement des séniors aujourd’hui
Les chiffres récents offrent un constat préoccupant :
- En France, environ 25 % des séniors (plus de 60 ans) se retrouvent en situation d’isolement social, soit près de 3 millions de personnes.
- Plus d’un demi-million seraient en situation de “mort sociale”, c’est-à-dire sans aucun contact régulier avec leur entourage
- En 2024, 11 % des personnes âgées vivent sous le seuil de pauvreté, chiffre qui grimpe à 18 % pour celles qui vivent seules..
Ce qui frappe, c’est l’augmentation régulière de l’isolement, bien au-delà de la période du confinement.
Pourquoi la solitude est un enjeu vital
L’isolement n’est pas qu’un état émotionnel douloureux, il représente un risque réel pour la santé :
- Il augmente de 50 % le risque de démence, de 29 % celui de maladies cardio-vasculaires, de 32 % celui d’AVC.
- La solitude est également considérée comme un risque de mortalité comparable à fumer 15 cigarettes par jour.
De véritables enjeux pour préserver la qualité de vie des séniors.
Revenir à mon expérience vécue : transition et isolement
Après avoir quitté un emploi salarié pour l’entrepreneuriat en 2020, j’ai ressenti à quel point le changement d’environnement social peut être déstabilisant :
- Fini les collègues, les nouveaux visages, les échanges spontanés en entreprise. C’est surtout ça, l’isolement vécu, et pas seulement la retraite.
- Pourtant, en structurant mes journées (levés tôt, sport, sorties, contacts réguliers…), je me suis accrochée à mes repères.
- Ces actions m’ont permis de maintenir un réseau social et un moral stable, malgré l’incertitude initiale.
Le plan d’actions pour rompre l’isolement
Voici les pistes que j’ai mises en place, applicables à tou·te·s :
- Structurer ses journées (horaire fixe, activités planifiées)
- S’investir dans le bénévolat (Visite sourires, Secteur d’Actions Gérontologiques…)
- Maintenir des contacts réguliers (amies, famille, ancien·ne·s collègues)
- Sortir, même seule (médiathèque, cinéma, musée, aquagym)
- Réseauter (Femmes&Challenges, stages, rencontres client·e·s)
- Être active en ligne (newsletters, podcasts, réseaux sociaux)
Ces actions simples ont un impact réel sur le bien-être et la confiance en soi.
Se faire des amis après 60 ans : idées inspirantes
Voici quelques pistes pour élargir son cercle social :
1. Le bénévolat
- Une amie s’engage auprès d’Emmaüs, une autre aux Restos du cœur… On y rencontre des personnes engagées, souvent bienveillantes.
- Pour trouver une association : consultez JeVeuxAider ou France Bénévolat.
2. Les clubs “service” (Rotary, Lions, Kiwanis…)
- Depuis 3 ans, je fais partie du Rotary Club de Granville. J’y ai noué de belles amitiés fondées sur l’entraide, l’engagement et la convivialité.
- Participer à des projets locaux donne du sens au quotidien et permet de créer des liens durables et sincères.
- Astuce : assistez à une réunion découverte et voyez si la dynamique vous correspond !
3. Les activités culturelles ou sportives
- Club de lecture mensuel à la médiathèque de Granville, randonnées, forums des associations…
- Les voyages organisés ou sorties culturelles en groupe (via l’office du tourisme) offrent des occasions conviviales de nouer de nouvelles relations.
4. Les projets de vie militants ou créatifs
- Garder des enfants, proposer des services d’aide ou bricolage, tester des expériences insolites via des plateformes comme Alphonse ou Lulu dans ma rue.
5. Rompre la glace au quotidien
- Un sourire, une question sur l’actualité locale ou un compliment sur le chien d’un·e voisin·e peuvent déclencher une belle conversation.
- Des petits gestes dans l’attente à la caisse ou au café facilitent les échanges.
6. Nourrir les liens numériques et anciens
- Relancer des ami·es via Facebook, Copains d’avant ou “Où sortir”, c’est souvent une porte vers des retrouvailles précieuses.
7. Même l’amour après 60 ans !
- La solitude n’épargne personne. Parmi les sites spécialisés, DisonsDemain (par Meetic) cible les 50 ans et plus, avec des sorties thématiques (dégustations, randonnées…) pour privilégier le lien réel.
- À tester, avec précaution face aux arnaques (ne jamais envoyer d’argent en ligne !).
En résumé : se créer une vie sociale épanouie à la retraite
- L’isolement des séniors est un enjeu de santé publique aux implications profondes.
- Agir, c’est d’abord s’impliquer, si possible avec bienveillance et régularité.
- Le bénévolat, les clubs associatifs, les activités collectives et les petits gestes quotidiens sont autant de leviers puissants.
Et toi, quelles sont tes stratégies pour garder du lien ? Partage ton expérience sur la page Facebook de Risaée — j’ai hâte de te lire !